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L'interview d'Antoine

Berger de l'élevage du Freyche

Antoine, passionné par son métier aime partager son attachement au troupeau de l'élevage du Freyche, qui comptabilise pas moins de 300 chèvres angora. Ces chèvres au regard malicieux et espiègle produisent la laine Mohair à l'origine du renom de La Ferme du Mohair.

Antoine, qui êtes-vous ?


Je ne suis pas né dans le milieu agricole, j'ai appris à le découvrir et à l'aimer par le biais de l'équitation. J'ai fait des études agricoles BEPA, Bac Pro et BTS élevage et biologie animale.

J'ai découvert La Ferme du Mohair en 2002. J'ai commencé à travailler en tant que stagiaire chez Jean-Luc Charpignon, éleveur de chèvres Angora à l'origine de La Ferme du Mohair. 
Au début, je n'étais intéressé que par la partie agricole mais Monsieur Charpignon m’a fait découvrir la société commerciale à laquelle l’élevage du Freyche était jumelé et j'y ai vite pris goût. Les deux métiers que j’exerce sont très différents mais aussi diversifiés et enrichissants l'un comme l'autre. 

Je m'occupais des chèvres, les nourrissais et veillais à leur santé et leur bon développement. Et quand je terminais le soin aux animaux, je changeais de costume pour répondre à nos clients au téléphone, enregistrer les commandes, réceptionner les marchandises et faire les colis.

Nicolas Roux, dirigeant de La Ferme du Mohair depuis 2014 a souhaité que je continue mes deux fonctions afin de rester au contact de la ferme et de la production de mohair que nous utilisons intégralement pour la confection de nos chaussettes chaudes, pulls en mohair, plaid en mohair,...

Ainsi, le printemps et l'été je travaille sur l'élevage du Freyche et quand l’automne  arrive et que les chèvres rentrent à la bergerie, je rejoins l’équipe de La Ferme du Mohair pour l'hiver (de septembre à février).
Et je reste toujours disponible pour l'un ou l'autre en fonction des besoins et impératifs et je ne rate jamais une occasion pour visiter le troupeau !

Elevage de chevres angora

Quelles sont vos missions au sein de l'élevage ?


Mes missions sont variées : elles commencent et finissent avec la tonte des chèvres. 
La première tonte de l'année commence fin février début mars, c'est ma première grosse mission sur l'élevage.
Une fois la tonte des chèvres réalisée, il faut trier la laine et s'occuper de la mise bas des chèvres car généralement les chèvres donnent naissance à leurs chevreaux début mars.
Puis, comme les beaux jours arrivent et que l'herbe verte repousse, nous profitons de cette période pour entretenir les bâtiments, le matériel et les clôtures car très bientôt les chèvres partiront en pâture pour manger l'herbe des prés, un ingrédient indispensable à leur alimentation et leur bonne santé.
Puis l'été débute, l'herbe que l'on a laissé pousser dans les champs arrive naturellement à son stade de récolte et débute alors la période de fenaison (autrement dit, c'est la récolte du foin) dont la durée varie selon les conditions climatiques.

Quand s'achève l'été, nous procédons à la seconde tonte de l'année. Après le tri de la laine mohair, la récolte est envoyée à la filature pour laver la toison des chèvres, la filer, puis la teindre. Je rejoins alors l'équipe de La Ferme du Mohair pour la saison d'Hiver et je reprends ma casquette "logistique" pour que nos clients reçoivent rapidement les articles qu'ils viennent de commander en ligne ou sur notre catalogue papier.

Ainsi mon travail consiste à réceptionner les marchandises et préparer l'atelier de colisage. Aux côtés d'Olivier je gère la logistique de l’atelier afin de préparer au mieux et au plus vite les colis pour nos clients. Il est important pour nous de satisfaire nos clients en préparant rapidement et avec soin leurs commandes. Si besoin, je peux aussi répondre au téléphone et enregistrer les commandes sur informatique.

Troupeau de chèvres mohair dans les Pyrénées
Chevreaux mohair

Pourriez-vous nous raconter une anecdote ?


J’aurais beaucoup d’anecdotes à vous raconter … Voici la première qui me vient à l’esprit.

Il y a quelques temps, lors des mises bas, quand il fait beau, nous sortons les chèvres afin qu'elles profitent des jeunes pousses d'herbe.
Il arrive donc qu'elles mettent bas en toute autonomie dans les champs.
Pendant cette période, nous gardons toujours une paire de jumelles avec nous afin de surveiller que tout se passe bien.
Un jour, je surveillais le troupeau un peu éloigné et je me rends compte qu'une chèvre met bas, tout se passe bien et elle donne naissance à 2 petits chevreaux dont elle s'occupe très bien. En regardant quelques minutes après, je vois que les 2 petits sont débout et qu'ils veulent commencer à téter. Belle magie de la naissance….

Mais à ce même moment, je remarque également une tâche sombre à quelques mètres de là. Comme il y avait un peu de vent ce jour-là, je me mets à râler contre la pollution pensant que c'est un sac plastique ! Et tout à coup je vois bondir la tâche sombre qui n'est autre qu'un renard…. Il s’est saisi d'un des petits et s'est enfuie avec. Ni une, ni deux, j'appelle les chiens et pars en courant vers le pré. Je donne mes ordres aux chiens pour qu'ils rassemblent le troupeau et je file dans la direction vers laquelle le renard s'est enfui.

Les renards sont des animaux avec peu de force dans la mâchoire je savais donc qu'ils mettent du temps à asphyxier leurs proies. Il ne m'a pas fallu longtemps pour le retrouver et en courant vers lui, en criant, il a lâché le petit et s'est enfui. La chevrette, blessée, respirait toujours, je l'ai donc serrée contre moi pour la maintenir au chaud et l’ai vite ramenée au bâtiment pour soigner ses blessures.

Je peux vous dire qu’elle voulait vivre, sa mère et moi nous sommes bien occupés d'elle. La chevrette a survécu, elle est toujours avec nous dans le troupeau et vient d'avoir cette année son premier chevreau.

L'importance de la fabrication locale

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